Sunday, October 02, 2011

Sur un napperon barbare

Il arrive parfois que le plus petit d'entre nous brunisse.

D'ailleurs, c'est toujours celui-là qui se retrouve sans ami, car trop laid, trop ordinaire dans sa couleur.

Faute d'amis, il se consacre passionnément à la confection de broderies amérindiennes et à la consommation de substances shamaniques hallucinogènes.

C'est pour cette raison qu'il s'exprime de manière si effroyablement lucide (en période de grande faiblesse surtout).

Un jour, par exemple, il me disait: «Je sais que je suis un être hideux».

Ho! Qu'il fait beau dans cette ville, pas d'espoir pour le viol! Tu peux vivre ta vie à fond.

Même si dans le cœur de l'homme, il y a un vide que seul le vide peut remplir.

Le cœur du porc se remplit lui-même lorsqu'il goûte à la mort.

Lorsqu'il goûte au citron, il grimace en tirant du sang.

Et lorsqu'il goûte au sang, il rigole en crachant des agrumes.

Agrumes, soit doit en passant, qui ne sont pas sans rappeler l'amertume d'un vieux café arabe.

Qui rappelle les odeurs pétillantes, brûlantes, de'un désinfectant aromatisé.

J'essuyai ensuite les larmes que j'avais versées sur mes joues avec du Purell et je nettoyai mes narines de ces gouttes coulantes.

Quel délice!

Ouais! Nous sommes sur le point de vivre une grande folie.

Aussi excentrique cela puisse-t-il être, l'événement ne pourrait pas être aussi appréhendé.

Il faudrait, pour cela, que BOUM CRACK KABOUM BOUM POW KADAPABOUM POW. POW!

No comments: